À l'école, Nolan est la tête de turc. Trop sage, trop parfait et surtout trop petit, il est la cible des railleries de ses camarades. Les nuits ne sont pas moins agitées : le garçon rêve tous les soirs du même monstre qui finit toujours par l'engloutir. L'appétit de la créature est sans limite et sa taille ne cesse d'augmenter. Nolan s'en accommode, même s'il aimerait que les choses soient différentes.

L'arrivée d'Alice, nouvelle élève, apparaît comme une planche de salut : si elle cristallise les moqueries, enfin le laissera-t-on en paix. Mais le soir même, dans son cauchemar, Nolan voit Alice avalée par le Gobestim...

Le thème du harcèlement est malheureusement toujours autant d'actualité. Il s'est naturellement imposé à Gaëtan Serra (le scénariste) au moment de l'écriture, dans une période où il a été fortement influencé par l'univers de Mathias Malzieu.

Le Gobestim reste finalement une partie de nous-mêmes, c'est l'ombre qui nous engloutit dans nos périodes de mou, c'est l'alter ego qui nous tire vers le bas quand nous manquons de confiance en nous. Sous ses airs terrifiants, c'est pourtant un monstre facile à combattre, avec des armes dont nous disposons tous : la parole, car le silence est le mets favori de la créature.

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